Fin 2014, 1,2 million de jeunes de 18 à 24 ans vivent dans les territoires ruraux, soit un quart des jeunes adultes à ces âges, selon l’Enquête nationale sur les ressources des jeunes de la DREES et de l’Insee. Les jeunes quittent plus souvent les zones rurales pour le milieu urbain : 26% de ceux dont les parents vivent en zone rurale habitent dans une zone urbaine, contre 2% dans la situation inverse.
En zone rurale, moins de la moitié des 18-24 ans sont en cours d’études. Ils visent des études plus courtes, en majorité au niveau bac+3 – quand les urbains souhaitent plus souvent atteindre un bac+5 – et sont plus attirés par des études en apprentissage. À l’issue de leurs études, les jeunes accèdent aussi souvent à l’emploi dans les deux types de territoire, mais les zones rurales sont marquées par des inégalités de genre que l’on n’observe pas en milieu urbain.
Les ressources des jeunes ruraux (revenus du travail, aides sociales, aides des parents) sont proches de celles des jeunes urbains à autres caractéristiques identiques. Ils perçoivent moins souvent des prestations sociales, mais de montants plus élevés. Ils bénéficient de moins d’aides financières des parents, mais plus souvent d’aides en nature. Enfin, le sentiment de privation est moins présent dans leur quotidien alors qu’ils sont plus d’un sur cinq à déclarer ne pas avoir de dépenses pour leurs loisirs.
Source : Drees
Publication : Études et Résultats, n°1155, juillet 2020