Les étudiants indiquent exercer une activité sportive de manière sensiblement plus élevée que ne le disent les autres catégories de population : en 2018, 89 % des étudiants ont pratiqué une activité sportive au cours des douze derniers mois, soit un taux légèrement supérieur à la moyenne des 15-24 ans et de 15 points supérieur à celui des actifs.
Ces bons résultats doivent toutefois être relativisés quand on observe les données détaillées, car seuls 60 % des étudiants environ déclarent pratiquer une activité sportive régulièrement. La pratique sportive étudiante se heurte en effet à plusieurs obstacles, dont une part est commune à l’ensemble de la population et une part est spécifique aux étudiants.
Les étudiants citent souvent le manque de temps comme le principal frein pour pratiquer une activité sportive. Leur emploi du temps est de plus en plus chargé, avec des horaires de cours tardifs, non stables d’un semestre à l’autre, voire en infra-semestre. Le travail étudiant s’ajoute souvent aux contraintes calendaires. L’obstacle tenant au manque d’équipements sportifs et de créneaux horaires n’est pas spécifique à la population étudiante, mais figure parmi ceux qui sont le plus fréquemment mis en avant.
Le rapport présente les différents acteurs de la pratique sportive étudiante et leurs interactions, qu’ils soient internes au système d’enseignement supérieur (établissements d’enseignement et leurs services, FFSU, Crous, etc.) ou ses partenaires (clubs sportifs, collectivités territoriales, etc.), ainsi que les leviers principaux sur lesquels le développement de la pratique sportive étudiante pourrait s’appuyer, tout en alertant sur la nécessité que l’attention portée à celle-ci s’inscrive dans la durée, au risque que les efforts engagés ne se traduisent pas par des améliorations sur le long terme.
Source : IGÉSR – Inspection générale de l’Éducation, du Sport et de la Recherche
Publication : Rapport N° 21–22 352A, janvier 2023