En 2022, 234 300 interruptions volontaires de grossesse (IVG) ont été enregistrées en France, dont 218 400 concernent des femmes résidant en France métropolitaine. Après la nette baisse liée à la pandémie de Covid-19 en 2020 et 2021, le nombre d’IVG augmente en 2022 avec le plus haut niveau depuis 1990 (16,2 IVG pour 1 000 femmes [‰] âgées de 15 à 49 ans). Cette augmentation s’observe autant en France métropolitaine (15,7‰) que dans les départements et régions d’outre-mer (DROM) (30,7‰).
La baisse du nombre d’IVG en secteur hospitalier se poursuit (144 600 IVG), tandis que la progression hors établissement s’accélère (89 600 en 2022 en comptant les IVG par téléconsultation et les IVG instrumentales en centre de santé). Ainsi, 38 % du total des IVG sont réalisées hors secteur hospitalier, avec d’importantes variations régionales.
La méthode médicamenteuse représente 78 % de l’ensemble des IVG (contre 68 % en 2019 et 31 % en 2000). Elle se pratique en établissement dans 51% des cas, en cabinet libéral dans
44% des cas, et en centre de santé et centre de santé sexuelle (ex-centre de planification et d’éducation familiale) dans 5% des cas.
Les écarts perdurent entre les régions de France métropolitaine et les DROM, les taux de recours allant de 11,6‰ en Pays de la Loire à 22,6‰ en Provence-Alpes-Côte d’Azur, et de 21‰ à Mayotte à 48,7‰ en Guyane. Enfin, plus de huit femmes sur dix réalisent leur IVG dans leur département de résidence.
Source : DREES
Publication : Études et résultats N° 1281, septembre 2023