Les compétences des élèves diffèrent selon l’origine sociale à l’entrée en sixième : en 2022, 41% des enfants ayant des parents cadres ont de bons résultats en français, contre 6% des enfants d’inactifs et 10% des enfants d’ouvriers ; à l’inverse, 45% des enfants d’inactifs et 26% des enfants dans un ménage ouvrier sont en difficulté, contre 5% des enfants de cadres supérieurs. Le constat est le même en mathématiques. L’ampleur des inégalités sociales évolue peu en français entre le CP et la sixième. En mathématiques, elles sont moindres en CP, mais s’amplifient à l’école primaire.
Au cours du collège, elles évoluent peu, la répartition des enfants d’ouvriers parmi les meilleurs et les moins bons restant stable, mais elles subissent indirectement l’effet des inégalités scolaires : les meilleurs à l’entrée en sixième progressent plus au cours du collège que les moins bons ; les enfants de cadres supérieurs étant surreprésentés parmi les premiers, les enfants d’ouvriers parmi les seconds, l’écart de scores moyens entre catégories sociales s’accroît aussi.
Les inégalités sociales paraissent stables depuis 1996 à l’entrée en sixième et sont en légère augmentation en fin de collège depuis 2002. L’enquête PISA confirme cette évolution en fin de scolarité obligatoire et montre un niveau élevé des inégalités en France par rapport aux autres pays.
Source : Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP)
Publication : Note d’Information n° 24.21, juin 2024