Alors que l’accès à la propriété des plus modestes s’est détérioré depuis la fin des années 1980, il s’améliore depuis quarante ans pour les plus aisés. Parmi les 25 à 44 ans les plus modestes, la part de propriétaires a été divisée par deux de 1988 à 2013, après une période de stabilité. Mais cette part s’est accrue de moitié parmi les plus aisés du même âge, depuis les années 1970. Au-delà des politiques du logement, des conditions d’emprunt et des prix de l’immobilier, l’aide de la famille a joué un rôle dans ces évolutions.
Dans les années 2000, la part des 25-44 ans les plus aisés qui a reçu une donation ou un héritage au cours des quatre dernières années est trois fois plus élevée que celle des plus modestes. Or, on observe que lorsqu’une aide de la famille est reçue, la probabilité d’acheter sa première résidence principale est plus élevée de 15 points en moyenne. Cet effet est proportionnellement plus fort pour les plus modestes : la réception d’une aide est associée à une probabilité d’achat trois fois plus élevée.
Au total, quatre jeunes ayant récemment acheté leur premier logement sur dix ont reçu une aide de leur famille avant ou au moment de leur achat. Les dons représentent en moyenne un cinquième du prix des logements achetés, et cette part est restée stable malgré l’augmentation des prix de l’immobilier au cours des années 2000.
Source : DREES
Publication : Études et Résultats, n°961
Date : mai 2016