En France métropolitaine, les dépenses de logement représentent, avant déduction des éventuelles allocations logement, une proportion des revenus beaucoup plus élevée pour les bénéficiaires de revenus minima garantis que pour l’ensemble des ménages vivant en logement ordinaire et disposant de leur propre logement. La médiane du taux d’effort brut, c’est-à-dire le ratio des dépenses de logement avant déduction des allocations logement sur le revenu, est de 46% pour les bénéficiaires de revenus minima garantis. Elle est de 23% pour l’ensemble des ménages. Les bénéficiaires de revenus minima garantis qui sont locataires du parc privé et ceux vivant seuls sont ceux dont l’effort est le plus important.
Les allocations logement réduisent fortement les inégalités d’effort financier pour se loger entre les bénéficiaires de revenus minima garantis et l’ensemble des ménages. En 2012, 77% des bénéficiaires de revenus minima garantis ont perçu des allocations logement, contre 17% de l’ensemble des ménages en 2013, pour un montant mensuel moyen de 290 euros contre 220 euros. L’écart de taux d’effort net – c’est-à-dire après déduction des allocations – médian n’est plus que de 4 points (25% contre 21%).
Source : Drees
Publication : Études et Résultats, n°1111, mars 2019