Les vifs débats actuels sur l’accès aux soins, cristallisés autour de la notion de « déserts médicaux », posent une question centrale de mesure et de définition de termes communs. Ce dossier rassemble les éléments chiffrés disponibles et vise à poser quelques jalons dans la recherche de définitions partagées rendant possible l’objectivation.
Tant la démographie vieillissante des médecins que les aspirations des jeunes générations concourent à une diminution probable des effectifs libéraux dans les prochaines années, ce qui fait craindre un accroissement des inégalités territoriales d’accès aux soins, qui restent limitées à l’heure actuelle.
D’après la mesure proposée, 8% de la population réside dans une commune sous-dense en médecins généralistes, au sens d’une accessibilité inférieure à 2,5 consultations par an et par habitant. Sur la période 2012-2015, on observe une légère augmentation de la population située en dessous de ce seuil, mais l’accessibilité des zones qui étaient en-dessous du seuil en 2012 s’est très légèrement améliorée.
Si l’on prend en compte les trois principaux points d’entrée du système de santé à savoir les médecins généralistes, les pharmacies et les services d’urgences, environ 0,5% de la population cumule des difficultés d’accès aux trois. De même, les difficultés d’accès aux médecins généralistes et aux services d’urgence, qui concernent respectivement 8% et 6% de la population, ne se cumulent que dans des cas minoritaires.
Source : Drees
Publication : Les Dossiers de la Drees, n°17
Date : mai 2017