La pauvreté est élevée dans les grands pôles urbains, et plus particulièrement dans leurs villes-centres. De façon systématique, la part des revenus inférieurs au taux de pauvreté est supérieure à la moyenne nationale, avec des différences locales très fortes, la part de ces revenus dépassant 25% dans dix des villes-centres retenues. La situation est plus contrastée pour ce qui concerne les populations les plus aisées. À Paris et dans la moitié des métropoles, ces populations sont nettement, voire fortement surreprésentées, alors que dans la majorité des villes-centres, elles sont plutôt sous-représentées. La situation de Paris et de sa banlieue est très particulière, avec une forte concentration des hauts revenus à la fois dans la ville-centre et certaines banlieues. En dehors de l’agglomération parisienne, l’analyse des disparités internes des revenus dans les villes-centres fait apparaître trois grands profils qui diffèrent par la façon dont hauts et bas revenus sont sur ou sous-représentés. Les différences de profils entre banlieues sont moins importantes que celles qui existent entre les villes-centres, et font schématiquement apparaître deux groupes, les banlieues aisées et les banlieues à bas revenus. Mais ces inégalités de répartition des revenus n’épuisent pas la diversité des situations locales, et d’autres indicateurs, mesurant la ségrégation ou la concentration des plus hauts ou des plus bas revenus, sont mobilisés pour mieux appréhender les disparités territoriales.
Source : INSEE
Publication : Les revenus et le patrimoine des ménages – Insee Références – Édition 2016
Date : juin 2016