La réforme territoriale de 2014 puis 2015 a élargi les compétences des métropoles pour leur donner les moyens de soutenir leur croissance économique, alors qu’elle a plus clairement confié la responsabilité de l’équilibre territorial aux régions et celle de la solidarité et de la cohésion sociale aux départements. Le Pacte État-métropoles signé en juillet 2016 a toutefois affirmé la nécessité de renforcer les coopérations entre les métropoles et les territoires qui les entourent. Dans ce contexte, cette note dresse un état des lieux du dynamisme et du rayonnement régional de douze métropoles en matière d’emploi : Aix-Marseille, Bordeaux, Grenoble, Lille, Lyon, Montpellier, Nantes, Nice, Rennes, Rouen, Strasbourg et Toulouse.
L’analyse des dynamiques fait ressortir d’importantes disparités entre ces grandes villes, une croissance systématiquement plus forte aux franges de leurs aires urbaines et, au centre, un rôle déterminant des secteurs dits de la « base compétitive » — industrie manufacturière, services aux entreprises, commerce de gros et transport de marchandises — qui explique une grande partie du surcroît de performance des métropoles.
En ce qui concerne les effets d’entraînement, l’étude identifie plusieurs groupes de métropoles. Certaines partagent leur dynamique d’emploi avec les territoires régionaux avoisinants : c’est le cas de Lyon, Nantes, Marseille et, dans une moindre mesure, de Bordeaux et Rennes. Viennent ensuite les métropoles qui se développent en relatif isolat : Lille, Toulouse, Montpellier. Grenoble et Strasbourg présentent quant à elles une dynamique d’emploi inversée, plus forte dans les territoires avoisinants qu’au centre. Enfin, les territoires de Nice et Rouen apparaissent à la peine sur le plan de l’emploi.
Source : France Stratégie
Publication : Note d’analyse, n°64, novembre 2017