Jeunes immigrés et jeunes descendants d’immigrés. Une première insertion sur le marché du travail plus difficile, en particulier pour ceux qui résident en Zus

Source : DARES
Publication : Dares Analyses-Dares Indicateurs, n°074
Date : septembre 2014
Selon l’enquête Trajectoires et Origines (TeO) menée en 2008, les jeunes âgés de 18 à 29 ans immigrés ou descendants d’immigrés rencontrent à la fin de leurs études plus de difficultés d’insertion professionnelle que les autres jeunes. Après être sortis de l’école, ils sont en effet moins souvent en emploi durable (au moins un an en continu) et connaissent plus souvent des alternances de situations d’emploi, de chômage et d’inactivité que les jeunes non issus de l’immigration. Lorsque les jeunes résident en Zus ces difficultés d’insertion sont accentuées. L’inactivité durable (au moins un an en continu) des jeunes concerne davantage les femmes, en particulier les femmes immigrées et les résidentes des Zus.
Les jeunes en Zus déclarent plus fréquemment avoir subi au cours des cinq dernières années précédant l’enquête des discriminations liées à l’emploi, qu’il s’agisse d’un refus injuste d’un emploi, d’un refus injuste de promotion ou d’un licenciement injuste. Indépendamment du lieu de résidence, le fait d’être d’origine immigrée ou descendant d’immigré accroît le sentiment d’avoir subi une discrimination liée à l’emploi. Mais le fait d’habiter en Zus augmente aussi ce sentiment.