La solidarité active en question

Source : CEE
Publication : Connaissance de l’emploi, n°115
Date : décembre 2014
Le revenu de solidarité active (RSA) a été mis en place en 2009 pour encourager, récompenser et mieux accompagner le retour à l’emploi. Pourtant, des travaux avaient montré que les obstacles au retour à l’emploi, loin d’être principalement monétaires (coût de la reprise d’activité), tiennent aux difficultés rencontrées (problèmes de santé, contraintes familiales, manque de formation) et sutout à l’insuffisance des offres d’emploi. Un minimum social, même assorti d’un complément de ressources (RSA-activité), ne pouvait résoudre seul ces difficultés, surtout en période de chômage massif. La mise en œuvre de la solidarité active a mélangé les logiques (soutien au revenu et récompense du travail) et les instruments (prestation sociale et crédit d’impôt). Elle a contribué à transférer la responsabilité de l’insertion aux allocataires et aux acteurs de l’accompagnement. Face au projet de « prime d’activité », qui entend renforcer la solidarité active en fusionnant RSA-activité et prime pour l’emploi, il convient de réaffirmer que le soutien au revenu et à l’insertion relève d’abord de la responsabilité publique.