La Mission interministérielle pour la protection des femmes contre les violences et la lutte contre la traite des êtres humains ( MIPROF ) et le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) publient pour la première fois conjointement les résultats de l’enquête sur les victimes de traite des êtres humains accompagnées par les associations. Ce travail s’inscrit dans le cadre du transfert depuis le 1er janvier 2021, conformément à l’arrêté du 17 décembre 2020, des activités de l’Observatoire national de la délinquance et de la réponse pénale (ONDRP) au SSMSI.. Dans ce cadre, le SSMSI reprend notamment le pilotage en partenariat avec la MIPROF de la mesure 8 du plan d’action national contre la traite des êtres humains : « Pérenniser l’enquête sur les victimes de traite des êtres humains suivies par les associations ».
Touchant l’ensemble des pays du monde, la traite des êtres humains est un phénomène criminel complexe à saisir statistiquement en raison de l’invisibilité de ses protagonistes (victimes et auteurs). Les informations connues par les autorités ne représentent qu’une partie du phénomène, c’est pourquoi les données collectées par les associations apparaissent comme essentielles à la compréhension de ce phénomène criminel. En 2020, les 26 associations répondantes à l’enquête ont accompagné plus de 2 200 victimes de traite des êtres humains. En raison de la crise sanitaire et de son impact sur les activités des associations, une baisse de 12 % est constatée entre 2019 et 2020.
Source : Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI)
Publication : décembre 2021