Source : INSEE
Publication : France, portrait social – Insee Références – Édition 2014
Date : novembre 2014
Fin 2012, en France, plus de 2 millions de personnes sont allocataires des minima sociaux dits « d’insertion » : 1,7 million perçoivent le RSA socle et 0,4 million l’ASS. Avec les conjoints et les personnes à charge, ce sont près de 4,5 millions de personnes qui sont couvertes par ces dispositifs. Entre 2008 et 2012, les effectifs ont augmenté de 26% pour le RSA socle et de 27% pour l’ASS. La crise économique a entraîné une affluence, massive en 2009, dans les dispositifs, et du fait d’un marché de l’emploi dégradé, en complique les sorties. Toutes les classes d’âges sont touchées mais plus particulièrement les jeunes (25-34 ans), plus exposés aux évolutions de la conjoncture économique, et les seniors (50 ans ou plus), qui restent généralement plus longtemps au RSA ou à l’ASS, dans un contexte marqué par l’extinction des dispositifs de retrait d’activité et le recul de l’âge légal de départ à la retraite. En 2011, près des deux tiers des bénéficiaires du RSA socle sont en situation de pauvreté monétaire (contre 14,3% de la population en France métropolitaine). Une proportion minoritaire mais croissante de personnes pauvres sont couvertes par le dernier filet de sécurité du système de protection sociale que constitue le RSA socle. En 2011, en France métropolitaine : 28% de la population pauvre vit dans un ménage bénéficiaire du RSA socle contre 24% en 2008. Sur le plan des conditions de vie, les privations de consommation sont de plus en plus fréquentes, notamment sur des besoins de première nécessité, comme l’alimentation et les soins de santé. 25% des bénéficiaires du RSA socle et 18% de ceux qui perçoivent l’ASS ne disposent pas de logement autonome en 2012.