Source : DREES
Publication : Études et résultats, n°871
Date : février 2014
À la fin 2012, plus de la moitié des bénéficiaires de minima sociaux sont pauvres en conditions de vie. Ils sont plus touchés par cette forme de pauvreté que les personnes aux revenus modestes. Les revenus garantis par ces prestations et leurs conditions d’éligibilité dessinent la hiérarchie entre minima : avec un taux de pauvreté en conditions de vie supérieur à 67%, les bénéficiaires percevant la composante socle du RSA (revenu de solidarité active) sont les plus affectés, tandis que les allocataires de l’AAH (allocation aux adultes handicapés) et du minimum vieillesse le sont beaucoup moins (38 et 47%) ; les allocataires de l’ASS (allocation de solidarité spécifique) et du RSA activité seul ont une position intermédiaire.
Six bénéficiaires de minima sociaux sur dix subissent d’importantes restrictions de consommation. Les privations alimentaires sont particulièrement répandues et conduisent 9% d’entre eux à avoir recours à l’aide alimentaire. Par ailleurs, 18% ont renoncé à consulter un médecin pour des raisons financières. Dans l’ensemble, près de la moitié des bénéficiaires se déclarent contraints sur un plan budgétaire. Lorsque ces derniers empruntent de l’argent, pour couvrir avant tout leurs dépenses d’alimentation et de logement, ils se tournent majoritairement vers leur entourage. Enfin, un tiers des bénéficiaires ont eu des retards de paiement en 2012 et un cinquième rencontrent des conditions de logement difficiles.