Les écarts de salaires femmes-hommes en 2010 : disparités territoriales par zones d’emploi

Source : DARES
Publication : Document d’études, n°196

En France, peu d’études relatives à la dispersion territoriale des écarts de salaire entre les femmes et les hommes sont proposées. Ce document d’étude compare et analyse ces écarts par « zones d’emploi » et en étudie les déterminants.
Les écarts de salaires femmes-hommes sont très différents d’une zone d’emploi à l’autre (1,6% à 26,9% en faveur des hommes en 2010). Cette hétérogénéité est pour partie le reflet du poids plus ou moins important au niveau local des déterminants classiques des salaires : caractéristiques des salariés (âge, catégorie socioprofessionnelle), du type d’emploi occupé (temps de travail, nature du contrat de travail) ou de l’entreprise employeuse (taille, secteur d’activité, couverture par un accord de branche), mais également niveau moyen des salaires dans la zone d’emploi. La neutralisation de ces effets de structure par une analyse « toutes choses égales par ailleurs » permet d’observer des écarts de salaires femmes-hommes plus faibles que les écarts apparents, mais demeurant relativement hétérogènes sur le territoire (1,5% à 15,6%).
Une typologie territoriale des 321 zones d’emploi étudiées permet d’identifier cinq profils types de zones d’emploi au regard des écarts de salaires femmes-hommes : les grandes agglomérations urbaines, les villes de taille moyenne principalement ouvrières, les zones à prédominance ouvrière peu denses, les zones à forte proportion de CDD et les Dom.
Dans les grandes agglomérations urbaines et les villes de taille moyenne à prédominance ouvrière, près de la moitié des écarts de salaires femmes-hommes observés est expliquée par les effets de structure. La hiérarchie des groupes en matière d’écarts de salaires entre femmes et hommes est ainsi modifiée par la prise en compte de la structure des emplois occupés par les femmes et les hommes.
L’écart salarial « toutes choses égales par ailleurs » apparaît en moyenne le plus faible dans les grandes zones urbaines, alors que l’écart observé y était le plus élevé.