Plus de 140 000 personnes sont sans-domicile en France en 2012, soit une augmentation de plus de 50% en onze ans. En particulier, les sans-domicile nés à l’étranger, venant pour beaucoup des anciennes colonies françaises, sont nettement plus nombreux qu’en 2001. Parmi les adultes sans-domicile dans les agglomérations de 20 000 habitants ou plus, si la population masculine reste majoritaire, c’est parmi les femmes et les enfants que la progression a été la plus forte. L’accueil en centre reste le mode d’hébergement principal des sans-domicile, mais l’hébergement en hôtel s’est particulièrement développé pour accueillir les couples sans-domicile toujours plus nombreux. Le nombre d’adultes hébergés y a plus que triplé. Concernant leur situation vis-à-vis du marché du travail, un quart des adultes sans-domicile de moins de 65 ans travaillent et tirent des ressources de leur activité. Près d’un sur deux se dit « chômeur » et un sur dix n’est pas autorisé à travailler (notamment demandeur d’asile ou en congé maladie de plus de trois mois). La ressource la plus souvent perçue par les sans-domicile est le revenu de solidarité active (RSA), puis les revenus issus du travail. L’allocation logement et les allocations familiales sont fréquemment citées par les sans-domicile francophones alors que l’allocation temporaire d’attente est une ressource fréquente pour les non-francophones. L’état de santé perçu des sans-domicile est moins bon que celui des personnes vivant dans un logement ordinaire. Les non-francophones se disent moins souvent en bonne santé que les autres sans-domicile, ils sont également moins nombreux à disposer d’une couverture maladie.
Source : INSEE
Publication : Économie et Statistique, n°n°488-489 P25
Date : septembre 2016