La pandémie de Covid-19 a nourri un regain d’intérêt pour le logement en général et les trajectoires résidentielles en particulier. La presse a en particulier relayé l’idée qu’elle pourrait engendrer d’importantes ruptures dans les stratégies résidentielles des ménages. Pourtant, la comparaison de données relatives aux mobilités résidentielles antérieures et postérieures à la crise mettent surtout en évidence une grande stabilité des tendances pré-existantes, en particulier la péri-urbanisation et la littoralisation en France métropolitaine. Une des tendances de fond est le vieillissement de la population, qui pose d’importants enjeux en termes d’adaptation du parc. Le passage à la retraite est en outre la dernière rupture biographique associée à une plus grande possibilité de déménagement. Ces mobilités résidentielles tardives répondent à des dynamiques différentes de celles de la population globale. En particulier, les territoires plus ruraux sont en moyenne marqués par une arrivée bien plus significative de personnes sénior que d’autres classes d’âge.
Source : Crédoc
Publication : Sourcing Crédoc N°Sou2023-4884, mai 2023