En France, la séparation parentale se traduit par une baisse de niveau de vie marquée et durable pour les enfants. Grâce à une base inédite de 753 000 enfants suivis entre 2011 et 2019, France Stratégie en partenariat avec l’Ined, éclaire les effets immédiats et de moyen terme des séparations parentales pour 36 000 enfants qu’ils soient issus de ménages modestes ou aisés, en résidence alternée ou vivant principalement avec un de leurs parents, en famille monoparentale ou recomposée.
La séparation parentale se traduit par une baisse de niveau de vie marquée et durable pour les enfants concernés : 19% en moyenne l’année de la rupture et toujours 12% cinq ans après. La baisse initiale est plus forte pour les enfants qui résident principalement avec leur mère, mais il n’y a plus d’écart avec ceux qui vivent avec leur père cinq ans après la séparation. La remise en couple du parent gardien fait disparaître la baisse de niveau de vie, mais elle ne concerne que 30% des enfants six ans après la séparation. Le taux de pauvreté fait plus que doubler, pour atteindre 29% l’année de la séparation. Il est toujours de 21% cinq ans après. Les séparations se traduisent par un risque accru d’entrée en pauvreté, notamment pour les enfants de ménages au niveau de vie intermédiaire avant la séparation.
Source : France Stratégie
Publication : La note d’analyse No 132, janvier 2024