Les collectivités locales face aux besoins sociaux de demain : savoir les identifier pour y répondre
Pour la cinquième fois, nous avons réuni clients et partenaires, le 17 octobre 2018, afin de partager nos réflexions et permettre d’échanger questionnements et pratiques
pour plus de photos et échanger sur le contenu, retrouvez nous sur twitter : #SeminaireCompas2018
Introduction
Dépendance, accès aux soins, insertion professionnelle, nouvelles technologies… Pour son cinquième séminaire, le Compas a choisi le thème des besoins sociaux auxquels les acteurs publics de l’action sociale locale doivent répondre et devront répondre demain. Qu’ils soient nouveaux ou, pour certains, déjà anciens mais mal pris en compte.
Face aux transformations de la société, dans un contexte de chômage qui demeure élevé, ces différents acteurs, et en particulier les CCAS/CIAS, doivent s’adapter en permanence. De plus en plus, ils sont amenés à privilégier des approches d’intervention à la fois préventives et collectives, et non plus seulement curatives ou compensatrices, généralement individuelles.
Cette injonction à évoluer est d’autant plus difficile à mettre en œuvre qu’elle s’inscrit dans un contexte de contrainte budgétaire tendue. Comment répondre à des besoins nouveaux sans moyens supplémentaires, voire inférieurs dans certains cas ? Il n’est alors pas facile de conjuguer la juste prise en compte des besoins sociaux propres à leur territoire et la qualité d’un service rendu à l’usager.
On peut se demander si cette évolution n’invite pas, par ailleurs, à davantage de veille sociale partagée, de décloisonnement et de transversalité entre les services des collectivités. Comment mieux travailler ensemble ? Au-delà de l’action sociale des villes, bien d’autres services municipaux (enfance-éducation, sport, culture, voirie, urbanisme…) ou encore d’autres échelons territoriaux sont à même de devenir, peu ou prou, des acteurs de cette veille et de cette prévention.
Notre séminaire articule des retours d’expériences de représentants des collectivités locales, des présentations d’études du Compas et des temps d’échanges entre les participants.
Séance 1 : Atelier thématique « Faciliter le parcours résidentiel des seniors »
animé par Marc Schalck, directeur d’études au Compas
intervenant : Jacques Lombardie, directeur du CCAS de Saint Pierre de la Réunion
Entre la volonté largement majoritaire des personnes âgées de rester le plus longtemps possible à leur domicile et la perspective d’une entrée en EHPAD souvent vécue comme « radicale », les alternatives ne sont ni bien connues des populations, ni faciles à imaginer et à mettre en œuvre pour les collectivités locales.
Quelles sont alors les réflexions et les pistes d’action à privilégier entre d’une part le développement des moyens facilitant le maintien à domicile et l’adaptation du logement actuel, et d’autre part le soutien au parcours résidentiel des seniors vers un logement plus adapté ? Qu’en est-il, par exemple, de la mise en projet d’un habitat-senior intermédiaire pour une commune ?
- Présentation de l’étude du CD67 sur les parcours résidentiels et les résidences seniors – Marc Schalck
- Présentation d’un projet de résidence sénior à Saint Pierre de la Réunion – Jacques Lombardie
Séance 2 : Atelier thématique « Lutter contre le risque de fracture numérique »
animé par Charlotte Pernot et Louis Maurin du Compas
intervenante : Nathalie Kelle, directrice action sociale et directrice générale du CCAS de la ville de Dijon
En 2000, 30% des français (de 12 ans et plus) disposaient d’au moins un ordinateur à la maison, contre plus de 80% aujourd’hui. 10% disposaient d’une connexion internet, contre 85% aujourd’hui. Pour autant, derrière une apparente généralisation du numérique, les inégalités persistent notamment du fait de l’âge, du niveau de précarité, de la maîtrise de la langue et du niveau de diplôme.
A l’heure d’une dématérialisation quasi généralisée des démarches administratives et notamment de celles relatives à l’accès aux aides et aux droits, comment les collectivités locales perçoivent-elles leur rôle dans la réduction de la « fracture numérique » ? Et comment peuvent-elles agir ?
- Contexte national – Louis Maurin
- Présentation de l’expérience de lutte contre la fracture numérique menée actuellement par la ville de Dijon – Nathalie Kelle
- Présentation de l’enquête flash réalisée dans le Bas-Rhin – Charlotte Pernot
Table-ronde « Comment passer de l’analyse des besoins sociaux à la construction d’une politique sociale locale adaptée »
animée par Marc Le Gallo et Hervé Guéry du Compas
intervenants : Benoît Ferrandon DGA de Saint Nazaire et Irma Poulard, responsable observation sociale à l’APRAS de Rennes
A l’échelle d’une collectivité locale, l’élaboration d’une politique sociale passe non seulement par la définition des priorités concernant les besoins sociaux appelant réponses, mais également par une démarche de réflexion, à la fois imaginative et pragmatique, quant aux types de réponses à proposer et à la manière de répondre.
Partant du principe qu’un diagnostic des besoins sociaux produit, a minima, la « matière première » de la construction d’une politique sociale locale adaptée, comment alors les élus, les partenaires et les habitants eux-mêmes interviennent-ils ou peuvent-ils intervenir dans le processus de fabrication de cette politique ?
Quels sont les dispositifs et outils qu’il est alors possible d’imaginer et de mettre en place pour que puissent participer, suivant un équilibre respectueux, toutes les parties prenantes ?
Quels sont les atouts de ces dispositifs/outils d’implication citoyenne et partenariale dans la fabrique des politiques sociales ?
Quels sont aussi les écueils à éviter pour que cela fonctionne au mieux ?